Murray t.27 : de la F1 à la voiture électrique la plus écoénergétique au monde

Dans les paddocks de la Formule un, Gordon Murray est un designer légendaire. Dans les bouchons de circulation de Londres, c'est un inventeur de génie, t.27 à l'appui.PLUS: Étonnant duel de voitures électriques en vidéo sur Automobile 5.0PLUS: ...
Dans les paddocks de la Formule un, Gordon Murray est un designer légendaire. Dans les bouchons de circulation de Londres, c’est un inventeur de génie, t.27 à l’appui.
La t.27 est la voiture électrique la plus écoénergétique au monde, assure le designer anglais. Sa mécanique est aussi modeste que ses dimensions — la voiture ne fait pas trois mètres de long. Le moteur de 25 kilowatts est jumelé à une pile au lithium qui lui permet de parcourir 160 kilomètres à partir d’une charge qui, en Angleterre, coûte 1,09 $.
C’est quand la dernière fois que 160 kilomètres en auto vous ont coûté si peu cher? 
Une des astuces de Gordon Murray, ancien designer de McLaren qui a fondé sa propre société, Gordon Murray Design, au début des années 90, afin de « changer la façon dont l’industrie conçoit ses automobiles », est qu’il recourt à des technologies justement issues de la F1.
Ainsi, le matériau qui compose le châssis de sa diminutive t.27 (une version à essence, appelée t.25, a aussi été conçue par Murray) est un composite s’apparentant à de la fibre de carbone, particulièrement populaire dans les monoplaces du grand cirque automobile.
La carrosserie, elle, est faite du plastique provenant de bouteilles de soda recyclées. Murray ne comprend pas pourquoi les fabricants insistent à utiliser métal et alliages, préférant le plastique et des matériaux composites aussi robustes, mais moins coûteux.
En fait, afin de réduire davantage encore le coût de production et de vente de ses microvoitures, Murray, qui dessine ses véhicules à la main et non pas par ordinateur, a aussi conçu un système qui réduit de cinq à deux les étapes nécessaires pour assembler les automobiles.
Le designer estime que le coût de production moyen d’une usine, à un rythme de 100 000 autos par année, serait réduit de 85 % si sa méthode était utilisée.
Espérons que les grands constructeurs, et pas seulement ceux présents en F1, sont attentifs à ce que fait Gordon Murray, car ça pourrait signaler une révolution pour l’ensemble de l’industrie.


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